Verklaring Barroso na afloop van debat in Europees Parlement over plannen Belgisch voorzitterschap (fr)

La Présidence belge prend le relais dans une phase-clé et je suis convaincu, notamment après mes réunions très positives avec l'équipe belge, que la Belgique va une fois de plus montrer son leadership européen et donnera les impulsions politiques nécessaires.

Je le dis avec une grande sincérité. La Belgique est un des pays qui sent naturellement l'Europe et qui a cette intuition, cette vocation communautaire. Et je crois que nous sommes vraiment à un moment où nous avons besoin de plus d'Europe et nous savons, dans l'histoire de l'intégration européenne, que normalement c'est dans ces périodes de crise que l'Europe avance. Peut-être parce que les gouvernements comprennent qu'il faut faire de façon différente. Il faut faire ensemble ce que parfois dans le passé on avait tendance à faire de façon isolée ou pas coordonnée.

Et en fait, après quelques hésitations, je crois qu'aujourd'hui en Europe on va plutôt dans ce sens. On avance dans le sens de la gouvernance économique renforcée de la zone euro. On avance dans le renforcement de nos instruments de contrôle budgétaire. On avance dans plus d'ambition en matière de coordination de nos politiques économiques. Très franchement, il y a quelques années, ou même quelques mois peut-être, ce ne serait pas possible, parce qu'il n'y avait pas la pression de la réalité.

Aujourd'hui il y a cette pression. Une pression qui vient aussi en dehors de l'Europe car en dehors de l'Europe, comme on l'a vu récemment à propos de la crise de la dette souveraine qui a atteint un de nos Etats membres, parfois on ne comprenait pas pourquoi l'Europe n'était pas plus coordonnée, plus structurée.

Donc, je crois que nous avons une situation qui a des éléments contradictoires, pour parler très franchement, mais qui offre des possibilités extraordinaires pour faire avancer notre projet commun dans le sens que les Européens veulent, c'est-à-dire pour avoir des réponses européennes aux grands défis notamment l'emploi, la croissance, et c'est le moment.

C'est pourquoi on va travailler très loyalement avec la Présidence belge. Il y a des points de convergence entre les grandes forces politiques et je crois que Commission, Parlement, Conseil, nous pourrons faire beaucoup pour faire avancer l'Europe.

Aujourd'hui j'ai annoncé - à titre d'exemples, parce que je ne pouvais pas vous dire tous les domaines dans lesquels nous travaillons - quelques initiatives qui vont se dérouler pendant cette Présidence belge et bien sûr je compte sur la Présidence du Conseil pour les développer, pour les soutenir et pour, en dialogue entre nous-mêmes, pouvoir faire avancer certains de ces projets et je sais qu'ils correspondent aussi, si non dans la totalité mais pour la plupart, aux priorités que la Présidence belge avait elle-même établi.

L'initiative-phare sur l'emploi, sur l'innovation, l'initiative-phare sur une politique industrielle pour l'Europe. Voilà les priorités qui sont au cœur de la Présidence belge et qui étaient déjà d'ailleurs dans notre stratégie 2020.

Mais à part ces initiatives-phares qui seront lancées pendant la Présidence belge, nous allons avoir deux chantiers très importants. L'un c'est le développement de notre programme pour le marché intérieur, une initiative transversale majeure que la Commission va rendre publique suite au rapport que j'ai demandé à Mario Monti. Et aussi une Communication sur notre stratégie commerciale globale car, ne l'oublions pas, la question économique ce n'est pas simplement intérieure, c'est aussi la dimension extérieure - comment est-ce que l'Europe peut bénéficier du potentiel de croissance qui vient du commerce international.

Finalement, et je dirais "last but not the least", ce sera pendant la Présidence belge que nous allons présenter la révision budgétaire, c'est-à-dire un premier document d'orientation générale pour la révision des perspectives financières. On fera la proposition formelle en 2011, pendant le premier semestre, mais nous aurons une première discussion des principes, des grands objectifs, pendant cette Présidence belge car, il faut bien le dire, il faut avoir aussi les moyens pour exécuter les politiques.

Voilà, à titre d'exemples - et je ne vais pas répéter ce que j'ai dit aussi sur l'agenda extérieur, il y a beaucoup d'autres domaines, le programme de travail de la Commission pendant la Présidence belge que bien sûr on veut développer en étroite coordination avec le Conseil et le Parlement et je suis convaincu que nous pourrons avoir, à la fin de ce semestre, des progrès réels concrets dans notre projet européen.

Merci